En août 2023 a commencé le projet le plus essentiel que j’ai jamais mené : l’écriture d’un livre.
Il parle de l’histoire de mon grand-père pendant la guerre.
Je retranscris ses souvenirs de l’époque et narre ce qu’ils racontent de lui. J’évoque aussi la résonance qu’ils provoquent en moi.
Ecrire est un drôle de processus et une aventure en soi !
Il existe un monde riche et insoupçonné entre l’idée et sa mise en œuvre.
A travers ces chroniques, je vous ouvre les portes de ces coulisses.
Un démarrage immersif
Quand j’ai réellement entamé le travail de rédaction en août 2023, les vacances étaient encore là.
Je pouvais étirer les temps d’écriture sur des journées entières.
Et suivre ainsi naturellement les flux de concentration qui allaient et venaient pour choisir quand m’y atteler et quand faire une pause.
Le projet du livre à l’épreuve du quotidien
Puis la rentrée est arrivée. Reprise du rythme familial et de mon activité.
Mon planning me glissait entre les doigts. Je veillais tout de même à préserver du temps pour le livre, parfois une heure ou deux, parfois une journée.
Les créneaux trop courts me frustraient : pas le temps de vraiment me replonger dans le fil du récit.
S’ils étaient plus faciles à caler, ils prenaient finalement l’allure de temps peu productifs.
Je voyais ici ou là que chaque écrivain avait sa propre routine d’écriture, en lien avec son énergie personnelle et son mode de vie.
Quel rythme adopter ? Qu’est-ce qui me correspondait le mieux ?
Pour explorer la réponse, j’ai eu une idée…
Un séjour d’écriture pour calibrer mon rythme
… Partir quelques jours en tête-à-tête avec mon livre pour mieux appréhender notre relation !
Je m’échappe 3 jours pleins dans un gîte à Langon, situé à une petite heure de chez moi.
Pourquoi là-bas ? Je ne sais pas vraiment. Je cherchais un lieu à proximité de mon domicile et celui-ci m’a fait de l’œil : sa disposition (plusieurs tables et bureaux), son cadre (lumineux et chaleureux) et son calme.
[Petite anecdote rigolote : j’ai découvert une fois sur place que, pendant la guerre, la ligne de démarcation passait à proximité immédiate du gîte, exactement comme c’était également le cas pour la ferme de mon grand-père !]
J’ai sanctuarisé le moment dans mon agenda.
Un lieu dédié, un temps dédié… qu’est-ce que je retire de ce tête-à-tête ?
Les temps longs sont mes amis ! Ils m’offrent la possibilité de me laisser absorbée, de flâner dans mes recherches, voire de rêvasser pour mieux brasser mes idées.
Tester et essayer encore
Après ce séjour, j’ai choisi de travailler à travers des journées entières dédiées au livre - en tout cas, pas moins d’une demi-journée.
Je programme ces journées dans mon calendrier pour être sûre de les respecter.
Lorsqu’elles arrivent, je les aborde avec l’enthousiasme des moments qu’on sait d’avance être exceptionnels : les retrouvailles avec des amis proches, une escapade dans un lieu rêvé, une bulle de plaisir dans le quotidien !
Parfois je m’y plonge pleinement. D’autre fois, je peine à me mettre à la tâche, déconcentrée pour un rien. C’est difficile de convoquer la créativité à heure fixe !
Il y a aussi des « journées livre » prises d’assaut par le reste de mon activité. Elles n’ont pas d’autre choix que de céder du terrain et de rendre une heure, deux heures, une demi-journée…
Je crois que cette histoire de rythme est un long chemin d’exploration !
Depuis peu, je ressens un fort élan pour écrire et avancer. Je vais retenter des créneaux courts et réguliers.
Je m’inspire des pratiques d’autres auteurs. Une de mon entourage digital a démarré depuis plusieurs semaines une routine matinale qui a l’air de porter ses fruits. Coucou à toi, Sam, si tu passes par-là !😉
Par bien des aspects, ce livre m’apporte matière à réflexion. C’est aussi le cas pour mon rythme d’écriture. Alors je m’observe, j’ajuste et je garde l’humilité de remettre mes choix en question.
D’ailleurs, ces chroniques vont être espacées ces temps-ci. Les vacances, les jours fériés et le reste de mon activité ont eu raison de mon emploi du temps !
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