En août 2023 a commencé le projet le plus essentiel que j’ai jamais mené : l’écriture d’un livre.
Il parle de l’histoire de mon grand-père pendant la guerre.
Je retranscris ses souvenirs de l’époque et narre ce qu’ils racontent de lui. J’évoque aussi la résonance qu’ils provoquent en moi.
Ecrire est un drôle de processus et une aventure en soi !
Il existe un monde riche et insoupçonné entre l’idée et sa mise en œuvre.
A travers ces chroniques, je vous ouvre les portes de ces coulisses.
Echelonner la route
J’ai déjà évoqué la montagne que représentait le projet d’un livre, capable d’émousser les plus grandes motivations.
C’est bien connu ! Les grands objectifs, ça se découpe.
Quand on s’attaque à son premier livre, difficile de mesurer l’ampleur de la tâche.
« Ecrire une demi-journée par semaine, c’est bien ? », « Est-ce que j’en ai pour 6 mois, 1 an ou plus ? », « Et d’ailleurs, combien il faut de pages au moins pour faire un livre ? »
Voilà un petit échantillon de questions qui ont pu me traverser la tête.
Même si j’étais prête à me laisser porter par le processus, à ne pas mettre de pression sur le temps nécessaire, je ne voulais pas me transformer en radeau à la dérive qui n’arrive jamais au port.
Traduire un projet d’écriture en métriques
Savez-vous à partir de quelle longueur de texte parle-t-on d’un roman ?
L’unité de mesure est le mot plutôt que le nombre de pages.
Il n’y a en fait pas de norme officielle, mais à partir de 60 000 mots environ, le texte est considéré comme un roman.
La borne supérieure n’existe pas pouvant conduire à des “Guerre et Paix” (plus de 500 000 mots) ou “A la recherche du temps perdu” (1,5 millions de mots) !
Plus modestement, atteindre la barre du roman me paraissait pas mal.
D’ailleurs beaucoup se situent entre 60 000 et 100 000 mots.
Trouver son rythme
Selon les phases d’écriture, j’ai rapidement remarqué que je pouvais avancer de 300 mots à 2000 mots par jour.
Qu’est-ce qui produit ce grand écart ?
Quand j’ai les idées claires sur ce que je dois retranscrire, ma cadence est bonne. C’est le cas quand je traduisais les audios en récit ou quand j’ai la structure d’une partie bien en tête et qu’il ne me reste qu’à la mettre en mots.
En revanche, plusieurs paramètres font chuter mon rythme :
- Quand j’ai besoin de bâtir en parallèle cette structure,
- Quand j’ai besoin de mener des recherches additionnelles,
- Quand je suis en train d’étoffer une partie existante de détails supplémentaires issus de mes enquêtes.
Et bien sûr, ma concentration et mon humeur du jour entrent aussi dans l’équation !
Je me suis aussi aperçue que j’étais plus efficace quand je travaillais une journée entière dessus (a minima une demi-journée), plutôt que des heures disséminées par-ci, par-là.
Piloter son avancée
Après chaque session d’écriture, je consigne mon nouveau seuil de nombre de mots.
La première phase d’écriture – la retranscription des audios – s’est faite à un bon rythme. C’était l’été, je pouvais y consacrer beaucoup de temps et j’avançais assez vite : cela m’a permis d’atteindre avec souplesse mes premiers 20 000 mots.
Ensuite l’augmentation a été plus erratique quand l’enquête autour du livre a pris plus de place. Il y a aussi le jeu de vases communicants entre le temps passé sur le livre et sur mon activité professionnelle.
Aujourd’hui, j’approche des 40 000 mots.
J’imagine finir entre 60 000 et 70 000 mots ce qui signifie que j’en suis aux deux-tiers. En texte brut, c’est-à-dire sans inclure le travail souvent nécessaire de réécriture de certaines parties.
Je fais à date l’hypothèse qu’il me reste une quarantaine de jours de travail pleins pour arriver au bout. Avec un rythme d’un jour par semaine (à peu près ma moyenne actuelle), cela signifie la fin de l’année.
C’est très théorique, mais c’est crédible !
Je trouvais intéressant de partager à ce stade ce point d’avancée et la façon dont je me projette.
J’en reparlerai dans quelles semaines pour confronter ces hypothèses à la réalité et vous donner une mise à jour de ma progression !
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Fais-les suivre à tous ceux qui portent un regard curieux et intéressés sur les coulisses d’un livre.
Objectif: lecture de l’œuvre à Noël en famille donc ! ;)