Mener le projet comme une chasse au trésor
#10 Transformer le travail laborieux d’écriture en enquête captivante
En août 2023 a commencé le projet le plus essentiel que j’ai jamais mené : l’écriture d’un livre.
Il parle de l’histoire de mon grand-père pendant la guerre.
Je retranscris ses souvenirs de l’époque et narre ce qu’ils racontent de lui. J’évoque aussi la résonance qu’ils provoquent en moi.
Ecrire est un drôle de processus et une aventure en soi !
Il existe un monde riche et insoupçonné entre l’idée et sa mise en œuvre.
A travers ces chroniques, je vous ouvre les portes de ces coulisses.
Le labeur de l’écriture
Je ne surprendrai personne en racontant que l’écriture d’un livre est un projet long, fastidieux, voire parfois ingrat.
Tout s’était embrasé en moi face à cette idée, pourtant la concrétiser était une autre paire de manche.
Une part de moi redoutait ce long chemin qui semblait si solitaire !
Même si j’ai une bonne dextérité avec les mots, j’avoue avoir eu un mouvement de recul avant de plonger.
Ma curiosité déclenchée
Quand j’ai démarré l’écriture, j’ai commencé par retranscrire tous les audios de mon grand-père en un récit unifié et cohérent. Une partie plutôt facile à mes yeux, une bonne façon de mettre le pied à l’étrier.
C’est là qu’ont émergé les premières questions.
Concernant l’époque : comment fonctionnaient les chantiers de jeunesse ? comment s’est véritablement organisée la Résistance ? de quoi était fait le quotidien à l’époque ?
Concernant les lieux du récit : à quoi ressemblait cette cachette ? quels étaient exactement les risques à encercler ici les Allemands ?
J’effectuais des recherches sur Internet au fur et à mesure de mes questionnements. Je naviguais sur Google maps pour me faire une idée plus claire de certains endroits.
Parfois, je recoupais précisément avec certains faits relatés par mon grand-père. Là, j’avais l’impression de gagner au loto!
Prendre conscience du travail d’enquête
J’ai peu à peu compris que ce livre serait sous-tendu d’un vrai travail d’enquête.
J’ai identifié 3 axes :
L’enquête historique :
Même si mon récit ne se veut absolument pas un livre d’Histoire, j’ai besoin de me nourrir du contexte pour affiner la toile de fond. Comme si je reprisais finement une tapisserie pour la restaurer et lui donner de l’éclat.
L’enquête géographique :
Je connais certains lieux mentionnés par mon grand-père, d’autres me sont inconnus. J’ai ressenti le besoin de visiter ceux-ci pour rendre mes scènes plus précises et créer la juste immersion.
L’enquête sur les protagonistes :
Mes parents ou mes oncles ont connu de près ou de loin plusieurs personnes mentionnées par mon grand-père. Cela pouvait m’apporter des informations utiles sur leur caractère, leur apparence physique, leurs petites habitudes… tout ce qui rend finalement un récit plus vivant !
A cela s’ajoutait un travail supplémentaire : explorer les résonances que ses souvenirs provoquaient chez moi. Après quelques tentatives en solo peu fructueuses, j’ai fait appel à une amie pour qu’elle m’aide, par son questionnement, à accoucher de mes réflexions.
S’entourer pour avancer
Mes recherches et mes travaux solitaires sont en partie devenus un travail collectif !
C’est un des bénéfices insoupçonnés derrière ce livre. Je détaillerai dans d’autres chroniques ces différents axes d’enquête et la dynamique qui a pu en découler.
Du travail laborieux d’écriture à une enquête captivante : ce changement de paradigme a transformé l’énergie autour du projet.
Lors des phases où je passe un peu trop de temps seule face à mes textes, la pénibilité revient.
Une des intentions de ces chroniques était d’ailleurs d’inscrire ce livre dans une dimension collective. Sachez que tous vos retours participent à alimenter ma jauge d’énergie pour continuer l’aventure !
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Fais-les suivre à tous ceux qui portent un regard curieux et intéressés sur les coulisses d’un livre.