En août 2023 a commencé le projet le plus essentiel que j’ai jamais mené : l’écriture d’un livre.
Il parle de l’histoire de mon grand-père pendant la guerre.
Je retranscris ses souvenirs de l’époque et narre ce qu’ils racontent de lui. J’évoque aussi la résonance qu’ils provoquent en moi.
Ecrire est un drôle de processus et une aventure en soi !
Il existe un monde riche et insoupçonné entre l’idée et sa mise en œuvre.
A travers ces chroniques, je vous ouvre les portes de ces coulisses.
Pour écrire un livre, tout commence par une idée.
La mienne a fait une arrivée fracassante le 10 juillet 2021.
Mon grand-père est décédé en 2019, précédé de peu par ma grand-mère. Il a fallu se résoudre à vendre la ferme familiale, située à Orthez dans le Béarn.
Dans notre giron depuis des décennies, elle a vu naître, grandir et disparaître plusieurs générations de mes ascendants.
J’y suis quasiment née, c’est la première maison qui m’a accueillie à ma sortie de la maternité.
Un moment charnière pour la famille
Avant de la vendre, il faut la vider. Une partie habitation, deux granges, un immense grenier. Un siècle de meubles, objets, bibelots, outils.
Nous partons sur le principe d’un vide-maison. C’est un projet familial qui s’enclenche. Mes parents, oncles et tantes à la logistique ; mes cousins et moi à la communication. Tout le monde viendra mettre la main à la patte pour assurer la présence et la vente pendant les 10 jours du vide-maison.
Mon tour arrive le 2ème week-end. Je suis sur place pendant deux jours avec mon oncle Jean-Louis – Jeannot pour les intimes –, mes parents nous rejoignant quelques heures dans la journée.
Mon oncle, messager malgré lui
Par cette chaude soirée de juillet, nous devisons tranquillement tous les deux sur la terrasse. Nous nous remémorons plein de moments passés ici, nous partageons diverses anecdotes.
De fil en aiguille dans la conversation, il évoque des enregistrements audio de mon grand-père que mon frère Jeff et mon cousin Vincent ont réalisé plusieurs années auparavant pour lui faire raconter ses souvenirs de guerre. Il lance alors cette parole en l’air : « C’est dommage qu’on n’en fasse rien ! Il faudrait les mettre par écrit. »
Je sais que ces mots, il ne me les adressait pas en particulier.
Pourtant, à ce moment-là précis, je ressens comme un uppercut au fond du ventre.
Un ébranlement profond qui me signifie : « Cette mission, elle est pour toi, ma cocotte ! ».
Le cadeau d’adieu de notre fief familial
Il y a plein de raisons qui me font penser qu’elle est pour moi, cette mission. Ce sera l’objet d’une autre chronique.
Cette maison avait bercé la vie de ma famille, la mienne pendant plus de 40 ans.
Alors que je m’apprêtais à vivre ici ma dernière nuit et mes dernières 24h, elle m’envoyait, par le biais de mon oncle, cet ultime message pour me mettre en selle. J’y vois aujourd’hui un cadeau d’adieu.
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Hâte de lire la suite!
Tenu en haleine par ce premier épisode, j'attends la suite avec impatience.