En août 2023 a commencé le projet le plus essentiel que j’ai jamais mené : l’écriture d’un livre.
Il parle de l’histoire de mon grand-père pendant la guerre.
Je retranscris ses souvenirs de l’époque et narre ce qu’ils racontent de lui. J’évoque aussi la résonance qu’ils provoquent en moi.
Ecrire est un drôle de processus et une aventure en soi !
Il existe un monde riche et insoupçonné entre l’idée et sa mise en œuvre.
A travers ces chroniques, je vous ouvre les portes de ces coulisses.
L’émotion de la musique au service de mon écriture
J’ai déjà évoqué l’épreuve du quotidien pour trouver son rythme.
Baliser de bonnes plages de temps est un premier enjeu. Il en reste ensuite un deuxième : que la créativité et l’énergie d’écrire soient au RV pile à ce moment-là !
Inutile de leur envoyer une convocation, elles ont une part indomptable.
En revanche, j’ai compris qu’il existait un moyen de les amadouer : la musique !
Ou plus précisément l’émotion provoquée en moi par certaines chansons.
J’ai réalisé que celles-ci avaient le pouvoir de me plonger dans un état très favorable à mon imagination et ma production écrite autour de ce projet.
Laissez-moi vous en présenter trois !
Le chant des partisans
C’est la chanson emblématique de la Résistance.
L’écouter me ramène à l’esprit de l’époque.
La rudesse et la violence du contexte, le danger omniprésent… et l’élan que cela provoque.
La menace commune face à laquelle on s’élève.
Parce qu’on imagine et on partage un idéal au-delà du conflit comme un souffle d’espoir.
Chanson pour l’auvergnat
L’Auvergnat de Brassens devient tout à coup cette famille auvergnate qui, un jour, a aidé mon grand-père à s’évader en le connaissant si peu dans le fond.
Mais plus largement, je pense à tous ceux qui ont soutenu, à leur échelle, les déserteurs et les résistants. Mon grand-père en a croisé plusieurs.
Un abri, une cachette, un repas… Imaginez leur valeur dans un contexte où la méfiance régnait en maître et où les privations faisaient légion.
Cette solidarité est d’autant plus éclatante que tout conduisait au recroquevillement.
Né en 17 en Leidenstadt
Cette mélodie de Goldman est peut-être la plus intime de la playlist.
Elle me plonge dans des considérations plus profondes.
Comment choisit-on son camp dans un contexte aussi trouble et extrême. Où poser sa priorité : sur soi, sur sa famille, sur son clan, sur son pays ?
Est-ce que je peux me représenter toute la nuance d’une telle époque, souvent difficile à capter lorsqu’on n’y est pas ?
Qu’est-ce qui s’exprime de nous dans nos comportements et nos partis pris lorsqu’on perd ses repères quotidiens ?
Et toujours cette question qui restera sans réponse : « et nous, nous aurions fait quoi ? »
Que se passe-t-il quand j’écoute ma playlist ?
Je me reconnecte avec force à tous ces thèmes et toutes ces réflexions.
J’ai le corps qui tremble, parfois je pleure.
Je vais alors chercher dans mon cœur les mots pour avancer et raconter tout ce que je perçois de ce récit.
Il suffit d’un simple clic pour partager ces chroniques!
Fais-les suivre à tous ceux qui portent un regard curieux et intéressés sur les coulisses d’un livre.